Ces composés synthétiques, aussi bien sous forme solide que liquide, sont omniprésents dans le secteur cosmétique. Leur faible coût, leur facilité d’utilisation dans les formulations, ainsi que leur grande stabilité en font des ingrédients de choix. Ils confèrent aux produits une texture agréable et veloutée, parfaite au toucher. Mais ces qualités cachent-elles des défauts ? Certains comme le cyclopentasiloxane et le cyclométhicone sont soupçonnés d’agir comme des perturbateurs endocriniens.
Où trouve-t-on les silicones dans les cosmétiques classiques ?
Les silicones se glissent dans de nombreux produits :
- Crèmes hydratantes : elles créent un effet "barrière" pour retenir l’hydratation.
- Soins visage et fonds de teint : facilitent l’application pour une texture fluide.
- Shampoings et après-shampoings : procurent un toucher soyeux, facilitent le démêlage et apportent brillance et souplesse.
- Déodorants.
Quels sont leurs impacts sur la peau et les cheveux ?
Bien que les silicones créent une sensation de protection, ils n’apportent aucun véritable bienfait à la peau ou aux cheveux. En formant une fine couche, ils bloquent la respiration naturelle de la peau et du cuir chevelu. Résultat : la peau devient paresseuse et les cheveux ont tendance à regraisser rapidement.
Les silicones, perturbateurs endocriniens ?
Des études en laboratoire ont révélé que le cyclopentasiloxane, à haute dose, interfère avec le système hormonal. Il peut provoquer des tumeurs utérines et altérer les systèmes immunitaire et reproducteur en compromettant la fertilité. Ce composé affecte également les neurotransmetteurs du système nerveux.
Alors que certaines formes de silicones sont inoffensives, le cyclopentasiloxane est bel et bien un perturbateur endocrinien.
Conséquences environnementales des silicones
Les silicones sont issus d’un processus chimique complexe à base de silicium, un minerai extrait et traité à des températures très élevées. Bien que ce procédé parte d’une ressource naturelle, il n’a rien d’écologique.
Leur stabilité chimique est telle qu'ils mettent des siècles à se décomposer dans la nature, ce qui engendre des déséquilibres dans les écosystèmes. Il faut environ 500 ans pour que ces composés disparaissent totalement. Chaque jour, les shampoings et après-shampoings contribuent à leur dispersion massive dans l’environnement.
Des études menées au Canada ont mis en lumière la toxicité et la persistance du cyclotetrasiloxane et du cyclopentasiloxane dans les organismes aquatiques, où ils tendent à s’accumuler.
Absence de régulation concernant les silicones
Malgré les risques potentiels, il n’existe aucune réglementation stricte limitant l’usage des silicones dans les produits cosmétiques. Cela est préoccupant, car certains d’entre eux sont reconnus comme des perturbateurs endocriniens.
Comment identifier les silicones sur les étiquettes INCI ?
Repérer les silicones dans la liste des ingrédients est relativement simple : ils sont souvent reconnaissables à leur suffixe en -cone, -thiconol, -oxane, -silane ou -siloxane. En particulier, il est préférable d’éviter les produits contenant les termes Cyclopentasiloxane ou Cyclomethicone.
Parmi les silicones les plus courants, on trouve :
- Dimethicone
- Trimethicone
- Polysilicone
- Silicone Quarternium
Ainsi que les composés cycliques comme :
- Cyclotrisiloxane (D3)
- Cyclotetrasiloxane (D4)
- Cyclopentasiloxane (D5)
- Cyclohexasiloxane (D6)
- Cycloheptasiloxane (D7)
Enfin, le polydiméthylsiloxane (PDMS), un polymère de silicone, est fabriqué avec du D4, qui laisse des traces résiduelles de D4 et D5 dans le produit final.
Avez vous repéré des silicones dans vos produits cosmétiques ?
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